En une phrase, comment résumeriez-vous votre livre ?
C’est une histoire de gens pris dans la tourmente de la décolonisation, dans laquelle mon implication s’est diluée. Mais avant tout c’est une histoire de gens !
Comment avez-vous choisi le titre de votre ouvrage ?
Le titre résume à soi seul le roman : né à Souk-el Arba du Gharb, j’en ai extrait « Arba » auquel j’ai ajouté un « â », Arbaâ, ce qui allonge la voyelle, et j’ai renforcé la sensation d’éloignement espace-temps en préposant « Là-bas », si bien qu’il ne s’agit plus de mon lieu de naissance. Bien sûr, c’est un clin d’œil d’auteur, de même que le choix de « il » veut distancier l’auteur de son personnage. J’ajoute que « Là-bas Arbaâ » me plaisait autant par la sonorité que par le sens.
Avez-vous fait des recherches pendant l’écriture de votre livre ?
Les recherches sur Internet, dans des ouvrages spécialisés, dans des revues, dans la presse que je lis tous les jours ont été nécessaires pour que des lecteurs concernés par les évènements s’y retrouvent, et il fallait que je conforte mes connaissances. À part cette crédibilité qui s’accorde du vraisemblable, le « mentir-vrai » (comme l’énonce Aragon) et l’enfumage font partie de la panoplie du romancier et du doute qu’il se plaît à entretenir soigneusement chez le lecteur.