Dans quel endroit et à quel moment de la journée préférez-vous écrire ?

Je n’ai pas d’heures fixes pour écrire, ni de lieux. Nous vivons dans un espace-temps régi par le rythme des « trois-huit » : huit heures pour dormir, huit pour une activité professionnelle, et les huit autres pour faire tout le reste… Pour écrire, je suis une recette méthodique imposée par le temps que je consacre à mon activité professionnelle, ma famille et à dormir. Je cale mon temps d’écriture dans les interstices que j’arrive à dégager. Ma recette, donc : cassez les œufs pondus pendant la nuit et les battre très fort jusqu’à ce qu’ils montent en neige. Laissez reposer toute la journée jusqu’au soir, semez au besoin quelques grains de sel, un zeste de suspens ou un soupçon de dérision, et incorporez délicatement dans un recoin de votre tête pendant que vous faites toute autre chose. Dès que c’est prêt, précipitez-vous sur une feuille de papier, un dictaphone ou sur un clavier d’ordinateur… Renouvelez l’opération autant de fois que vos rêves pondent de bonnes idées et n’hésitez pas à ajouter vos propres ingrédients n’importe où et à n’importe quelle heure du jour comme de la nuit. Mais attention : plus de trois œufs frais au kilo en même temps font de mauvaises nouilles.

 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Bien souvent tout part d’un rêve, et je travaille alors sur des images ou des sensations. Mais parfois, je rêve éveillé et une idée surgit, je m’en saisis et elle se développe en formant des phrases dans ma tête. Je suis fan d’émissions scientifiques ou de celles qui parlent d’Histoire, et même de celles qui traitent de sujets « paranormaux ». Et tel un jardinier qui cultive son paradoxe, les idées fusent beaucoup dans ces moments-là. Alors je crée des liens entre des faits ou des théories qui très souvent n’ont rien à voir les uns avec les autres. Je leur trouve un autre sens en les assemblant selon ce que me demandent l’histoire du livre et la personnalité des personnages. Je me sers donc d’éléments concrets que je mêle au surnaturel et je me documente beaucoup pour que tout s’emboîte de façon logique. Et malgré des hypothèses surréalistes romancées, j’espère bien avoir caché un peu de vérité ailleurs ! J’étais également fan de séries TV comme « Cosmos 999 », « Au-delà du réel », ou encore « X-Files » avec son approche davantage policière et scientifique… Mais la plus grande source d’inspiration est le livre C’est une chose étrange à la fin que le monde de Jean d’Ormesson. Je l’ai lu et relu plusieurs fois et il m’a permis de recentrer toutes les phases d’évolution de l’homme dans le même espace-temps.

 

Comment avez-vous choisi le titre de votre ouvrage ?

C’est le point final apposé au roman qui me l’a révélé. J’étais parti sur « Les contes de la Pangée », puis sur « Dimitri », en passant par « Damther », mais cela ne me convenait pas. Le titre m’est apparu comme une évidence à la fin parce qu’il résume le livre dans sa globalité depuis le mode de vie des habitants de la Pangée, jusqu’aux plus petits détails de l’intrigue.

Le titre est comme le résultat d’une équation mathématique. Par exemple, la célèbre formule « E=MC² » résume tout ce que nous devons savoir et comprendre avant de nous plonger dans son étude. Comme une formule mathématique résume l’aboutissement d’une équation jusqu’à son ultime simplification, Les enfants de la Pangée résume et symbolise complètement toute l’histoire.

 

La bio complète d’Arnaud Laroche

Son livre de science-fiction : Les enfants de la Pangée