L’éternelle

Théâtre

15,00 

114 pages

déc. 2009

978-2-84921-156-4

 

Acte I

 

 

Scène I.La scène s’ouvre sur une rue, un marché, ou deux jeunes valets se rencontrent.

 

Pierre. — Holà l’ami ! Que fais-tu encore à cette heure-ci ? Pourquoi ne prépares-tu point de repas à tes maîtres ?Jean. — C’est que mes maîtres n’aiment point ma cuisine, ils la trouvent mauvaise et m’ont renvoyé d’un coup de bâton chez mes parents. Ceux-ci m’ont envoyé chercher du travail, faute de quoi, je ne peux rentrer à la maison.Pierre. — Voilà une bien triste aventure ! Et qui étaient tes maîtres ?Jean. — La famille venue du nord de l’Italie, le prince Fortini était mon maître, avec sa belle femme Anna Maria et sa douce fille Lucenda.Pierre. — Tu as l’air bien nostalgique !Jean. — C’est que ces dames sont si charmantes, j’aurais aimé être encore leur valet, j’aurais été payé pour les servir et pour les contempler. Un travail si agréable !Pierre. — Mais tu as été renvoyé et te voilà qui mendies ta vie…Jean. — C’est la vérité. J’en suis arrivé là, à cause d’une soupe mal tournée et d’une viande dure que je n’ai apparemment pas su assez attendrir pour le bon goût de Monsieur.Pierre. — Je vois, ce Fortini fait le difficile, mais il devra bien s’accoutumer à nos mœurs françaises, ici on ne va pas le traiter comme un prince.Jean. — C’est ce qu’il croit pourtant.Pierre. — Il déchantera vite. À Paris c’est l’argent qui fait la loi, pas les titres.Jean. — J’aimerais pourtant revenir auprès d’eux.Pierre. — Auprès d’elles tu veux dire.Jean. — Oui.Pierre. — Écoute ! Moi, j’ai un maître honnête, intelligent, et qui traite bien son personnel. Viens avec moi, je suis sûr qu’on te trouvera du travail. Si tu sais faire la cuisine, porter et servir alors tu seras une bonne main de plus. Mon maître a une grande maison, il recherche toujours du monde, et s’il trouve un employé de qualité, il le garde et assure son avenir.Jean. — Ton maître a en effet l’air d’être un juste. Mais l’est-il vraiment ?Pierre. — Je t’assure qu’il l’est. Il traite ses valets et ses bonnes pas seulement comme ses serviteurs mais comme des hommes et des femmes dignes de ce nom. Il est bon.Jean. — Alors ma foi, je te suis. Ce sera toujours mieux que garçon de ferme ou manœuvre dans une scierie.Pierre. — Et tu verras ce sera plus plaisant, et pour ton cœur, et pour ta bourse.Jean. — La chance me revient ! allons-y, Pierre, tu es mon bienfaiteur !Pierre. — C’est gentil à toi Jean, mais le véritable bienfaiteur c’est mon maître ; allons retrouver monsieur Legrand, tu verras, sa demeure est chaude et accueillante.Jean. — Pierre, grand bien te fasse !

Extrait

 

L’éternelle tempête

Angèle Rouillaux Martin

Au XVIIe siècle, Monsieur Legrand, bourgeois ayant fait fortune dans le commerce de luxe, désire devenir noble à n’importe quel prix. Il décide de marier son fils Fabrice à la princesse italienne Lucenda Fortini. Mais les deux jeunes gens ont d’autres projets que de passer leur vie avec un inconnu ! Fabrice est fiancé en secret à Clémence, une jeune paysanne, et aspire à une vie simple. Mais surgit Nicolas, cousin de Fabrice, qui convoite son héritage, et fera tout pour éloigner Fabrice de son père.

On trouve aussi le prince Fortini, endetté mais fier de son titre, Emmanuel, valet des Legrand et ami de Fabrice, Cécilia, charmante bohémienne, Jean, simple assistant ou envoyé de Dieu ?
 
Tous ces personnages vont connaître un destin glorieux, heureux ou fatal. La ronde des hommes ressemble à des petits navires pris dans la tempête. Des petits navires qui tentent de naviguer à contre-courant, pour finalement se laisser aller, soit à flotter, soit à couler, tandis qu’une force supérieure semble s’amuser du spectacle.
 
L’éternelle tempête est une tragi-comédie, destinée à tout public, et s’adressant à chaque âme de ce petit monde.

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