Claire Pourtier

Tout a commencé dans les années soixante-dix, quand un jeune et beau militaire issu d’une famille pied-noir échouée sur les côtes méditerranéennes fit la rencontre d’une jeune hippie en robe à fleurs qu’un bélier prénommé Belzébuth suivait comme son ombre dans les ruelles ensoleillées d’un village provençal. Ce pourrait être le début d’une de mes nouvelles, mais c’est en réalité l’histoire de la rencontre de mes parents, étrange union grâce à laquelle je vis le jour il y a trente et un ans déjà.

Après des études littéraires entre Aix-en-Provence et l’île de La Réunion, j’obtiens un master en coopération linguistique et éducative. C’est en tant qu’enseignante de français langue étrangère que je pars travailler au Mexique, puis en Équateur et au Maroc. Récemment, j’ai voyagé de la Patagonie jusqu’au Mexique pour explorer les Andes et chanter le folklore argentin, accompagnée de guitaristes itinérants. Lorsque je ne suis pas nomade, j’enseigne le français aux étudiants de l’Alliance française de Grenoble. Régulièrement, je rentre au pays, comme on dit, dans le Verdon où j’ai mes racines. Là-bas, il y a un lac dans lequel j’ai appris à naviguer et à nager. J’ai commencé à lire dans la bibliothèque de mes parents où il y avait entre autres les livres de Barjavel, Kundera et les Rubrique-à-brac de Gotlib.

C’est un songe qui a été le point de départ des quelques nouvelles de Détrompez-vous.