Comment naissent vos idées d’écriture ?
Alicia Cau : Mes idées d’écriture sont déclenchées par une mémoire visuelle, je saisis une image dans ma tête, ou celle-ci me vient spontanément et j’écris en fonction de ce que j’arrive à visualiser. Je suis très attachée aux petits détails mais surtout aux sensations visuelles.
Cyrielle Mineur : Cela est très variable. En voiture, lors de mes nombreux déplacements professionnels, je pense à des personnages, il faut qu’ils me deviennent familier pour pouvoir raconter une histoire. J’ai besoin de les comprendre psychologiquement, de donner de la densité à leur présence. Une fois les personnages créés, l’histoire se construit d’elle-même, le plus souvent lorsque je commence à écrire. J’ai en tête un fil conducteur, un scénario, je laisse ensuite les idées venir.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Alicia Cau : Mon vécu et mon imagination ainsi que la musique, la peinture et les autres écrivains que j’ai pu lire jusque-là, ou encore certains articles de journaux. Mais j’aime les bruits et les images, c’est ça qui m’inspire.
Cyrielle Mineur : Les émotions, la réalité que je transforme en insistant sur des évènements, des comportements, des situations qui nous apparaissent souvent banales.
Comment avez-vous choisi le titre de votre ouvrage ?
Alicia Cau : La première chose que je possédais avant d’écrire c’était le titre, il m’est apparu comme une évidence parce qu’il dégageait une certaine poésie (et que j’aime la poésie), je m’y suis tenue puis j’ai adapté le contenu du livre au titre auquel je tenais beaucoup. Le porteur de lune représente pour moi une sorte de Dieu qui tiendrait l’univers à bout de bras.
Cyrielle Mineur : Pour mon premier roman, le titre représentait un sentiment, une vision des personnages de l’histoire. Il m’était venu naturellement. Pour le second, suite à une conversation avec mon mari sur le sujet, nous sommes tombés d’accord sur le titre. C’est lui qui a eu l’idée. J’ai trouvé que cela correspondait exactement au sujet de mon roman…